Cadastrés AM 417
Originaire de Seine et
Marne, et natif de Lagny, je me suis installé avec ma femme à Thorigny-sur-Marne
en 2002. Le 24 mai 2002, à 36 et 38 ans, et après un an de vie commune, nous
sommes devenus propriétaires d’une maison afin d’y fonder notre famille, d’y
construire notre histoire, et d’y vivre tranquillement notre vie.
Cette maison, construite
en 1963, nous l’avons choisie en fonction du cadre et de l’environnement dans
laquelle elle se trouvait, mais également en fonction des possibilités, qu’après
travaux, elle pourrait nous offrir.
Après 5 ans
d’acharnement, de privations et d’efforts, nous touchons au but :
l’intérieur a été complètement réagencé. Quant au jardin, il a été entièrement
remodelé : introduction de 70 m3 de terre afin d'y faire différents paliers, rivières
sèches, un bassin, un arrosage automatique enterré, des éclairages, des murets
en pierre, et afin d’y planter arbres, arbustes, rocailles… tout y est passé.
Tout cela pour en arriver là : à une décision prise par un conseil
municipal aujourd’hui complètement dépassé par les évènements et secoué par la
pression populaire.
Mais venons en plutôt
aux faits :
Année
2006 :
Premiers bruits de couloir
me venant aux oreilles. La
Municipalité veut prendre une partie du terrain de ma
voisine, exproprier 2 propriétaires rue Gambetta et rénover ses locaux. Inquiet
je me présente au service de l’urbanisme. Là on me répond que cela ne me
concerne absolument pas et que « c’est ça d’habiter au centre
ville ».
Année
2007 :
Au tout début de l’année, appel d’un promoteur m’annonçant qu’il est mandaté par la
mairie afin
de m’acheter une partie de mon terrain (environ 7m x 17 m ).
Mars : lettre de ce
promoteur me demandant de le contacter. Pas de réponse de ma part. Je me
déplace une nouvelle fois au service urbanisme pour y apprendre que c’est pour
y implanter un marché couvert (projet qui a complètement disparu :
peut-être ressortira-t-il dans quelques temps sous forme d’une autre ZAC ?
peut-être la ZAC Centre Ville Est ? )
Juillet : nouvelle lettre
d’un autre promoteur (décidemment c’est une maladie !) m’informant que mon
bien immobilier pourrait faire l’objet d’une étude (là on ne parle même plus
d’une partie du terrain). Pas de réponse de ma part (nous ne nous sommes quand
même pas investis pendant 5 ans comme des forçats pour partir maintenant)
8 octobre : date de mon
anniversaire. Cadeau des élus : une lettre du maire adjoint à l’urbanisme,
Monsieur THIESSON, me convoquant le 17 octobre, avec 8 autres propriétaires, à
une réunion à la mairie afin de nous exposer le projet ZAC CENTRE VILLE
GAMBETTA.
17 octobre : réunion à la
mairie. Ambiance tendue. Là, hormis Monsieur le Maire, aucun des 2 premiers
adjoints présents ne nous tendra la main afin de nous saluer (apparemment nous
ne sommes déjà plus de potentiels électeurs pour les municipales 2008 !).
Monsieur LASSERET et ses 2 premiers adjoints, Madame QUENEY et Monsieur
THIESSON (qui sont des plus impétueux) nous informent que nos maisons vont être
rasées. A été évoqué le fait qu’il fallait loger les jeunes. En bref, à 41 ans,
on est trop vieux, quant à ma fille de 4 ans, elle ne doit pas rentrer dans les
plans de rajeunissement de la commune.
Questions : pourquoi les promoteurs sont-ils informés avant les premiers
concernés ? Et comment sont-ils informés ? Pourquoi ce conseil
municipal change t-il si souvent ses projets ? (une fois on refait les
bâtiments communaux, une autre fois un marché couvert, puis des immeubles de
standing)
A la question : QUI
EST A L’ORIGINE de ce projet, il nous a été répondu : le conseil
municipal. Ce projet que les Thorigniens refusent n’est pas l’œuvre
d’une seule et même personne, mais de plusieurs : c’est encore pire !
N’oublions pas que ce projet a été voté à la majorité du conseil
municipal ! Une seule voix contre : M. Denizot !
25 octobre : réunion de
concertation au Moustier. Nos cœurs se réchauffent devant la mobilisation
générale. C’est bien ce que nous pensions, les
Thorigniens ne veulent pas de ce projet. Cela fait plaisir à voir.
Suite à cette réunion on entend dire (mais faut-il se fier aux bruits de couloir)
qu’un, voir plusieurs maires adjoints seraient maintenant opposés au projet.
Peut-être sentent-ils le vent de la révolte souffler dans leur dos ? Il
est vrai qu’à l’approche de l’hiver on puisse ressentir le besoin de se couvrir
un peu plus. Quoiqu’il en soit, si cela était vrai, je me tiens à leur entière
disposition afin de déployer à leur domicile une banderole faite maison.
Nous nous plaisons, ma
femme et moi, le week-end, à emmener notre fille et nos amis découvrir Thorigny-sur-Marne,
ses belles maisons, ses beaux jardins. Nous nous plaisons à nous promener dans
ce cadre authentique, dans ce centre ville qui a encore une âme. Ce village a
au sein de ce centre ville un patrimoine historique que nous voulons conserver.
Nous aimons et nous sommes fiers de son cœur qui fait tout le charme de Thorigny-sur-Marne
et que beaucoup de villes
nouvelles seraient en mesure de nous envier.
Nous comprenons que les
temps changent (même si nous nous demandons parfois si ce n’est pas l’orgueil
et l’ambition qui font changer les temps) mais nous ne comprenons pas que les
élus ne veuillent pas conserver ce cadre de vie à Thorigny-sur-Marne.
Quand nous nous sommes
installés ici, ma femme et moi, à Thorigny-sur-Marne, nous avons cru en ce
village. ET NOUS, NOUS Y CROYONS TOUJOURS.
Les
Cadastrés AM 417
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