Les
habitants à l’abordage, la municipalité au sabordage
Le Moustier a connu une affluence
record le Jeudi 25 lors de la première réunion publique de concertation pour la
création d’une ZAC en centre ville. La municipalité devra réviser l’opinion
qu’elle a des habitants de Thorigny, il ne se « foutent » pas des
réunions publiques et encore moins de l’avenir de leur ville comme cela avait
été dit aux habitants menacés d’expropriation le 17 octobre dernier.
Petit
résumé pour ceux qui n’ont pas pu venir
Après quelques statistiques inintéressantes et purement scolaires, nous avons pu découvrir la cartographie
du champ de bataille de la municipalité. Des pastilles roses et autres petits
points bleus encerclaient des maisons et des quartiers promis à la destruction
et au remodelage façon béton ville nouvelle.
Pour faire passer le message, des
mots à la mode empruntés au Grenelle de l’environnement n’ont pas trouvé l’écho
attendu, les gens étaient présents pour participer au Grenelle de Thorigny.
Erreur de communication, erreur d’appréciation ?
L’architecte-urbaniste du projet a tenté d’expliquer à plus de 300 personnes qu’en rajoutant
150 logements et environ 350 voitures, nous allions rendre le centre de
Thorigny plus agréable et ainsi obtenir une circulation plus fluide et plus douce. Voilà qui est intéressant,
allons nous rejoindre Lagny plus vite, allons nous grâce à cet afflux de
circulation rejoindre Lagny sur marne plus doucement ?
L’architecte-urbaniste nous a également
annoncé que nous disposerions de nombreuses places de parking
supplémentaires : environ 350 pour les nouveaux logements et une autre
centaine pour que les habitants de Thorigny puissent se rendre au centre
ville ! Merci à un auditeur dans la salle de nous rappeler qu’évidemment
le parking serait payant, et que les frais occasionnés par la maintenance, et
le personnel seraient à la charge des usagers de ce parking et des contribuables
de Thorigny qui verront leurs taxes impactées pour les 20 années à venir.
Concernant la circulation,
n’oublions pas d’ajouter à ce trafic supplémentaire, celui des familles et amis
qui viendront rendre visite à ces quelques 150 nouvelles foyers L’urbaniste
l’a-t-il prévu ou va-t-il jouer de la baguette magique pour
résoudre des problèmes concrets ?
Avons-nous déjà réalisé une étude
chiffrée, sérieuse et crédible du trafic dans Thorigny ? Qui est expert en
la matière ? Avons-nous déjà réalisé des comptages ? Quelles
solutions concrètes ont-elles été avancées ?
Nous avons ensuite entendu
d’autres voix s’élever pour annoncer des projets de création de petits
immeubles « doux » pour lesquels d’autres préemptions et
expropriations sont prévues. Nous avons également entendu des gens s’exprimer
sur la préemption dont ils ont été victimes et qui ont perdu plusieurs dizaines
de milliers d’euros.
Pour l’anecdote, une personne est
menacée d’expropriation d’une partie de son terrain, on lui paiera royalement
300 m2 au prix du terrain non constructible, afin de construire de petits
immeubles « doux ». Comment construire sur un terrain non constructible ?
Apparemment des amateurs de magie qui auraient pu participer au tout récent
spectacle à Thorigny.
Le sentiment général est que les
projets d’urbanisme sont menés en dépit du bon sens, un projet par ici, un
autre par là, ici une expropriation, ici une préemption, ici des pressions sur
les habitants récalcitrants. Ces méthodes sont-elles dignes d’une municipalité ?
Pouvons-nous avoir confiance dans les décisions prises par cette municipalité ?
Qui est à l’origine de cette
« vision » de l’avenir urbanistique de notre ville ? Pourquoi ce
projet n’a-t-il pas été présenté par le maire adjoint à l’urbanisme ?
Nous avons à l’issue de cette
réunion publique récolté des informations sur d’autres projets et d’autres
méthodes employées dont nous vous ferons part très prochainement sur notre site
internet.
De nombreuses voix se sont levées
dans l’assemblée, des questions pertinentes ont été posées, des remarques
judicieuses ont été faites, en réponse à ces questions et remarques, nous nous
sommes entendus dire que nous avions mal compris ou que nous avions mal entendu
le message !
La démolition du centre ville va
faire place à la création de nouveaux commerces, qui viendront compléter ceux
des banques, nous suggérons d’ouvrir des magasins de vente de prothèses
auditives et d’organismes de formation pour adulte, c’est peut-être de cela que
nous avons besoin ! Pour juger de la qualité de ces prothèses et des
formations dispensées, nous souhaiterions que la municipalité les teste, tout
comme il pourrait mettre en pratique le développement du commerce local en
visitant activement et assidûment le Casino et le marché.
Enfin et pour terminer, pour ceux
qui ne le sauraient déjà, la clinique va être vendue. Nous avons demandé si la municipalité,
si prompte à dégainer en temps ordinaires, avait usé de son droit de
préemption.
A cela il nous a été répondu deux
choses :
1 – Le COS (coefficient d’occupation au sol) du
secteur de la clinique est inférieur à celui de l’ilot Gambetta : 1,4
contre 1,8 et que de ce fait, le promoteur retenu ne pourrait pas couler autant
de béton qu’il le souhaiterait. A la question : qui peut changer la valeur
du COS, le maire nous a dit que c’était de la compétence de la municipalité! Rappelez-vous
qu’un terrain non constructible peut le devenir. ... !
2 – L’architecte-urbaniste, dont la conscience professionnelle est allée jusqu’à
photographier les maisons de l’ilot Gambetta en 2006 pour le projet
d’aménagement des bords de marne, nous a dit que cette clinique était éloignée
du centre ville. A quand un TGV pour relier la ZAC des cerisiers à celle de
l’ilot Gambetta et une liaison RER pour acheter « du pain en dépôt chez le
marchand de journaux ? » ( propos de M. Le Maire )
Que les riverains ne s’inquiètent pas trop,
l’ilot Gambetta n’est pas encore tout à fait en bord de Marne, il faudra
quelques millénaires avant que la montée des eaux ne les concerne, même si le
réchauffement climatique s’intensifie.
L’échauffement était plutôt dans
la salle du Moustier, et en guise de conclusion que nos « élus »
n’ont pas faite à l’issue de cette réunion, je citerai une voix qui devrait
résonner à l’avenir dans de nombreuses têtes
« c’est la première fois qu’à une réunion publique personne ne
s’endort »
Voilà qui est prometteur pour la
seconde réunion de « concertation » qui se tiendra fin novembre,
ajoutez des sièges au Moustier, le maire adjoint à l’urbanisme nous fera
peut-être l’honneur de présenter son projet.
Comme le disaient les Romains Vox populi, Vox dei ( voix du peuple,
Voix de Dieu )
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